Âgée de 13 ans, la jeune Angélique avait disparu depuis mercredi en milieu d'après-midi dans la petite ville de Wambrechies, près de Lille. L'adolescente avait laissé un message à ses parents, leur indiquant qu'elle partait rejoindre des amis. Mais elle n'est jamais revenue à son domicile. Elle a pourtant été vue pour la dernière fois dans un jardin public de cette commune du Nord. Son corps a finalement été retrouvé dans la nuit de samedi à dimanche grâce aux aveux de son meurtrier. Ce dernier n'est autre qu'un ancien voisin de la famille d'Angélique, âgé de 45 ans.
Il vivait près des lieux où cette dernière a été aperçue mercredi après-midi.
Déjà connu des services de police, l'homme, prénommé David, avait déjà été condamné en 1996 à neuf années de prison pour des forfaits qui s'étaient produits en 1994. Selon les informations de LCI, les faits, commis près de Wambrechies, concernaient un viol avec arme, des attentats à la pudeur aggravés et un vol avec violence. David avait finalement été libéré en 2000. Chauffeur d'autocar et père de deux enfants, l'homme était également inscrit, depuis 2005, sur le fichier national des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes, le FIJAIS, créé la même année. Hier dimanche, sa garde à vue a été prolongée par les enquêteurs, avant un probable déferrement devant la Justice.
Les circonstances du drame
L'un des deux enfants du meurtrier fréquentait le même collège qu'Angélique. Le père de famille rencontrait-il la fillette fréquemment aux abords de l'établissement scolaire ? Les rapports exacts qu'ils entretenaient sont encore flous. La victime connaissait cependant bien son meurtrier, qui avait vécu dans la même résidence que sa famille quelques années auparavant.
"Elle l'a [donc] suivi sans crainte et sans doute", indique Michel Sas, adjoint au Maire de la commune, où une cellule psychologique a été mise en place pour les habitants choqués qui ressentiraient le besoin d'exprimer leur colère et leurs craintes.
Durant sa garde à vue, David a par ailleurs avoué rapidement son crime. Il a expliqué aux policiers avoir rencontré l'adolescente par hasard mercredi dernier avant de l'emmener chez lui sous un faux prétexte, dans le quartier de l'Agrippin.
Il aurait ensuite tenté de la violer, mais l'adolescente ne s'est pas laissée faire. L'homme l'a finalement tuée par strangulation avant d'abandonner son corps dans un bois de la commune de Quesnoy-sur-Deûle, situé à six kilomètres de Wambrechies. Dans la nuit de samedi à dimanche, c'est lui qui a conduit les enquêteurs jusqu'à l'adolescente, dont le corps va être autopsié aujourd'hui lundi dans la journée.
Un homme bien sous tous rapports
"Ce monsieur était investi dans la vie de la commune et notamment dans les écoles que fréquentaient ses enfants", ajoute Michel Sas. Ses propres voisins évoquent un homme "gentil qui disait toujours bonjour". Sportif, il était souvent aperçu dans le quartier.
"Je ne comprends pas pourquoi il a fait ça...", déclare une habitante, interrogée par LCI, encore choquée par la nouvelle.
"Les gens se posent des questions. Pourquoi il était là et pourquoi on ne le savait pas ?" s'interroge également l'adjoint au Maire de Wambrechies, qui s'étonne de ne pas avoir été mis au courant qu'un prédateur sexuel faisait partie de ses administrés. "C'est l'incompréhension de ne pas être informé de son passé", ajoute-t-il.
Des fleurs et des dessins ont été déposés par des anonymes devant le parc où Angélique a disparu, et une marche blanche sera organisée demain mardi 01er Mai à 14 heures en mémoire de l'adolescente selon La Voix du Nord.