Pendant le baccalauréat, les demandes et admissions dans les facultés sont gelées. Le temps pour Frédéric Vidal de dresser un bilan sur le nouveau site du gouvernement. Un bilan appuyé sur une comparaison faite entre les deux sites qui permettent d'entrer dans le monde des études supérieures. Le résultat est sans appel pour la ministre : 80% des candidats ont reçu en moyenne trois propositions alors que l'an dernier à la même époque, 80% des candidats n'avaient reçu qu'une proposition.

Comparaison de deux systèmes différents

En premier lieu, comparé Parcoursup et APB n'a rien d'intelligent.

En effet, les deux sites n'offrent pas les mêmes choix. Sur APB, les élèves devaient classer leurs demandes par ordre de préférence. Au moment des résultats, les élèves ne recevaient en réponse qu'un seul vœux. Le vœu le plus en haut de leur liste. Qu'importe la moyenne ou le niveau de l'élève, une seule réponse était donnée. Au fur et à mesure, des vœux apparaissaient. Sur Parcoursup, les élèves doivent formuler 10 vœux mais sans vœux préférentiels. Plusieurs réponses sont données : « oui », « oui si », « non » ou « en attente ». Le problème est qu'un élève peut recevoir une réponse positive et être mis en attente. Il lui faudra attendre le désistement de ses camarades.

Les chiffres

Le 8 juin 2017, plus de 80% des élèves ayant utilisé APB ont reçu une demande favorable.

Le 17 juin 2018, un mois après les demandes de Parcoursup, 78,5% des bacheliers ont reçus au moins une demande positive mais 165 000 n'ont rien reçu ou sont encore sur la liste d'attente. En apparence, les lycéens n'ont aucun problème mais le taux de satisfaction à totalement disparus. En effet, l'an dernier 62,6% des bacheliers généraux décrochaient leur premier vœu.

49,5% des bacs technologiques et 40% des bacs pro ont aussi été pris dans leurs vœux favoris. Pour Parcoursup les résultats sont inconnus. La non-classification des vœux ne permet pas de savoir si oui ou non le candidat est satisfait de sa réponse. À t-il prit son vœu par envie ou par dépit ? La peur a t-elle joué dans le choix des vœux ?

Cette non-transparence est voulue par le gouvernement pour mettre fin aux inégalités sociales et ainsi crée une « démocratisation » du système scolaire. C'est à dire d'accepter un nombre précis d'étudiants boursiers et non boursiers.

Les facultés mécontentes

Selon Rémi Losno, directeur de l'UFR de chimie de l'université Paris-Diderot, les élèves de banlieues seraient discriminés par rapport aux élèves parisiens. D'après lui, tous les dossiers d'élèves de banlieues ont été rétrogradés afin de laisser la place à leurs camarades. La proportion d'étudiant de banlieue venant dans son UFR a nettement baissé. L'année dernière une quarantaine d'élèves se sont inscrit contre trois cette année. Le taux de travail est aussi augmenté pour toutes personnes aidant le système. L'algorithme ne fait que trier les élèves, les professeurs et personnels administratifs sont chargés de vérifier tous les dossiers.