Le principal parti de la droite, Les Républicains connus pour les bouleversements internes à répétitions ne s'est pas dérobé de son rôle ce jour ! Un tract, devant être distribué à 1,5 millions d'exemplaires par les militants a été publié ce jour, par le parti. C'est à l'occasion du Printemps Républicain qu'il est écrit, évènement créé principalement par des personnalités de "Gauche", à des fins de maintien de la laicité.

Ce tract est objet de discorde déjà au sein même du parti, notamment pour le titre qu'il arbore,("Pour que la France reste la France").

Une ancienne candidate à la présidence du parti, Florence Portelli, avance que "beaucoup de militants ont été choqués" d'où la controverse, que c'est selon elle "un pléonasme" ainsi que de la "surenchère frontiste". Une ancienne membre des Républicains, Aurore Bergé n'y est pas allée de mains-mortes non plus : "Je pense que c’est un slogan que les Français identifient plus au Front National qu’à la droite" a-t-elle déclaré dans l'Obs.

La député ne mâche pas ses mots, et le contenu du tract divise

Les "réalités" dont la France pâti seraient la hausse des impôts, le nombre d’immigrés, la menace terroriste, la pression communautariste, la délinquance, les fractures territoriales. Il est donc intéressant de notifier qu'un seul thème n'est en rapport avec l'économie du pays c'est à dire le pouvoir d'achat des français.

A contrario cinq axes sur six portent sur les menaces "humaines" dont la France serait la proie. Ici le souci est notamment que ces points rappelleraient peut être quelque tendances déjà mises en avant par le Front National, mais de façon plus explicite. C'est à la numéro deux du parti Virginie Calmels, que l'on doit des explications qui viennent justifier déjà mieux, la volonté du parti au travers du tract : sur la position du parti les Républicains, ils seraient « à mi-chemin entre La République en marche et le Front national." Mme Calmels y note tout de même un "dysfonctionnement" dans le titre étant "inutilement anxiogène" mais regrette qu'il n'ait pas été validé par les hautes instances du parti à savoir Laurent Wauquiez.

Seulement il n'y a pas eu consensus au sein du parti, s'agissant de ce tract.

Il faut aussi rappeler qu'il est créé dans le cadre du Printemps des Républicains, dont les initiateurs il y a deux ans maintenant, sont pour la plupart des personnalité politiques de "gauche". Cela viendrait fracturer un peu l'état du socialisme, une fois de plus.

Et l'on connait l'énorme volonté de la Gauche, à se positionner à l'encontre du Front National.D'ailleurs monsieur Macron lui-même a utilisé ces mots en 2016 à Montpellier où il déclare que peu importe le droit du sol, le droit u sang, le droit d'asile (...) "toutes celles et ceux qui s’engagent pour la France, qui veulent la France au quotidien, tous ceux-là sont français. ».

Alors ici on ne retrouve pas vraiment l'idée que Les Républicains voulaient mettre en avant et l'on constate clairement que l'idée de la future République en Marche, est ici tournée vers un franc humanisme.

Cet épisode fait peut être office de tâche symbolique dans l'histoire de la politique en France. C'est tout de même la preuve de divergences, parfois profondes, entre les membres d'un même parti.