Il constituait l’une des promesses phares d’Emmanuel Macron durant sa campagne présidentielle. Le Service National Universel sera mis en place à partir de juin 2019. C’est ce qu’a indiqué Gabriel Attal, secrétaire d’état auprès du ministre de l’éducation, ce lundi au Parisien.Avec cette phase clé, 'seuls les volontaires seront appelés', a-t-il assuré.

Le projet de Service National Universel n’est pas à confondre avec l’ancien service militaire obligatoire, aboli par Jacques Chirac en 1996. L'armée n’assurera pas l’encadrement du SNU, à l’exception des activités qui relèvent de ses compétences.

À qui s’adresse le Service National Universel ?

Le SNU sera obligatoire pour tous les jeunes de 16 ans, garçons et filles, et durera un mois au minimum. Il s’organisera en deux temps. Le service commencera par 15 jours d’hébergement collectif, une phase de 'cohésion', avant de se poursuivre par 15 autres jours en petits groupes, de pratique.

Ce seront donc, chaque année, quelques 800 000 jeunes d’une même classe d’âge qui accompliront le SNU pendant un mois. Ce dernier se déroulera en période de vacances scolaires.

Quel est l’objectif du projet ?

Les lycéens seront mélangés durant toute la période du Service National Universel. L’objectif affiché est clair : mixer les jeunes issus de milieux sociaux différents, créer un sentiment d’unité nationale, et les faire s’impliquer pour leur pays.

L'idée est aussi de les sensibiliser aux enjeux actuels. Même si le contenu exact du SNU n'a pas encore été dévoilé, certains thèmes semblent être privilégiés. Les jeunes apprendront par exemple comment réagir en cas de crise sécuritaire majeure, les gestes des premiers secours, et pourraient également être sensibilisés à la sécurité routière.

Qu’en pensent les principaux intéressés ?

Selon un rapport remis à l’Élysée regroupant les résultats d’une enquête menée auprès de la jeunesse et des associations, les jeunes seraient majoritairement pour la mise en place du Service National Universel.

Sur les 76.000 élèves interrogés, 75% y sont favorables. Un quart d’entre eux, donc, ne souhaite pas que le projet soit entériné.

Les thèmes de la défense et de la sécurité sont les plus plébiscités par les jeunes, devant l’environnement. Les élèves favorables au projet ne souhaitent cependant pas qu’il soit obligatoire, et critiquent également sa durée qu’ils jugent trop longue.