Le drame s'est produit lundi après-midi aux alentours de 16 h 30, avenue des Buisson-Ardents à Nice dans les Alpes-Maritimes. Un jeune garçon âgé de 11 ans est passé par la fenêtre de son appartement situé au 6e étage. Sa chute d'une dizaine de mètres a été amortie par des branchages. Conduit en urgence à l'hôpital Lenval, toujours à Nice, l'enfant se trouve dans un état grave.

Les circonstances de l'incident sont pourtant toujours inconnues et le commissariat de Cannes est en charge de l'enquête. La défenestration fait partie des accidents domestiques les plus fréquents chez les enfants. En prévention, il est impératif de ne positionner aucun objet qui permettrait à l'enfant d'atteindre la fenêtre.

Santé Publique France, a déterminé que la moitié des défenestrations accidentelles intervenaient lorsqu'un meuble se trouvait sous l'ouverture.

Pour plus de sécurité, il est également possible d'installer des loquets. Ceux-ci empêchent les fenêtres de s'ouvrir par la force d'un enfant. Sinon, il est bien évidemment nécessaire de toujours garder un oeil sur les jeunes ou de ne simplement pas laisser les fenêtres ouvertes.

La responsabilité des parents

On se souvient tous de l'acte héroïque de Mamoudou Gassama le 26 mai dernier. Ce jeune Malien, à l'époque sans papier est devenu célèbre pour avoir escaladé à mains nues les 4 étages d'un immeuble parisien. Un enfant de 4 ans était suspendu à son balcon, dans le vide.

Grâce à cet acte de générosité, le jeune homme a pu obtenir sa naturalisation française.

Le père de l'enfant, lui, a été accusé de ne pas avoir respecté les obligations de sécurité à l'autorité parentale. Celui-ci était parti en course lorsque son enfant est passé par-dessus le balcon qui était resté ouvert. L'homme qui encourait deux ans de prison et 30.000 € d'amende a finalement écopé de trois mois de prison avec sursis.

La défenestration : un risque sous-estimé

En avril 2018, on recensait déjà 35 enfants tombés d'une fenêtre ou d'un balcon, rien qu'en Île-de-France depuis janvier. En 2014, l'Agence Santé Publique France estimait que 62 % des chutes concernaient les enfants de moins de 6 ans. Dans 82 % des cas, un adulte est présent, occupé dans une autre pièce.

Malgré les campagnes de prévention, les parents ne réalisent souvent pas le danger que les fenêtres peuvent représenter.

Outre les séquelles graves que peuvent infliger ses chutes, le risque de mort est important. En mars 2017, un enfant de 2 ans est décédé des suites de ses blessures. Il était tombé du 15e étage à Nanterre.