Loin de se faire plaire à tout le monde par ses décisions, la nouvelle cour constitutionnelle installé le vendredi 08 juin 2018 avec à sa tête le professeur Joseph Djobénou semble déjà attiré le flux de l’impopularité sur elle. Toute chose qui est due au fait que la plupart des décisions qui sont prises par l’instance depuis que le professeur que certains considèrent comme en mission pour le président de la République, sont des revirements jurisprudentiels. En effet, deux décisions majeures font que la cour constitutionnelle est de plus en plus critiquée.

Il s’agit bien évidemment d’une première décision en date du jeudi 21 juin 2018. Dans cette dernière, la cour a fait un revirement jurisprudentiel en ce qui concerne le mandat des membres du COS-LEPI.

Ainsi donc, les membres du COS-LEPI qui sont installé à peine un mois plutôt, se sont vu contraint de finir leur mandat le samedi 30 juin 2018, quand bien même une ancienne décision de la même cour les autorisait à rester en mission jusqu’au vendredi 30 novembre 2018. Ce faisant, le président de la cour constitutionnelle a mis la pression sur l’assemblée qui s’est juste contenté de reprendre les mêmes membres pour un nouveau mandat de la même mission. Celle de l’épurement et de la correction de la LEPI.

La nouvelle décision qui suscite des remous

Après cet épisode du COS-LEPI, la cour constitutionnelle vient encore de susciter de vives réactions par rapport à l'une de ses décisions. Un verdict qui a été prononcé le jeudi 28 juin 2018, au cours de l’audience qui a eu lieu au sein de ladite institution. De cette assistance, il ressort une décision qui a suscité beaucoup d’interrogations de la part des Béninois, de Michel ADJAKA, ancien président de l’Unamab et de certains hommes politiques qui n’appréciaient guère l’actuel format de la cour.

Il s’agit de l’interdiction du droit de grève à certains agents de l’état qui sont dans des secteurs dites sensibles de la part du gouvernement. Ainsi donc, les magistrats, les agents de santé et la police républicaine sont désormais interdit du droit de grève. Or, l’ancienne mandature de la même cour qui était présidée par le professeur Théodore Holo avait déclaré contraire à la constitution les articles qui viennent d’être déclarés conformes par l’actuelle.

La réaction de l’ancien président de l’Unamab

Loin d’apprécier la décision du nouveau président de la cour constitutionnelle et comme il le faire souvent, Michel Adjaka, ancien président de l’Unamab s’est aussi prononcé sur son compte Facebook en postant un message adressé au président de la cour Joseph Djogbénou.

Il s’agit en effet d’un devoir de mémoire qui a été adressé à ce dernier par le magistrat. Dans ce texte, il a rappelé au président de la cour que lui-même était contre le droit de grève, ce qui justifie ces nombreuses marches aux côtés de ses pairs et des membres de la société civile dont il faisait partie.

C’est donc à juste titre qu’il lâche dans sa publication "En 2011, alors qu’il était membre de la société civile, le professeur DJOGBENOU déclarait au sujet du retrait du droit de grève aux douaniers qu’«(…) Il faut lire l’article 31 de la Constitution qui dispose que l’Etat reconnaît et garantit (regarder bien la conjonction de coordination «et»)." Un discours qui est suivi de plusieurs exemples de lutte de ce dernier contre le retrait de droit de grève.