Hier soir, le président de la République, Emmanuel Macron, a repoussé le confinement jusqu'au 11 mai. Il a laissé entendre, qu'à partir de cette date, nous pourrions éventuellement envisager un déconfinement progressif. Le chef d'État a même expliqué que les enfants n'étaient pas tous égaux face à l'accès à la connaissance et au savoir. Il souhaiterait donc que les écoles ouvrent de nouveau leurs portes à compter du 11 mai, et ce, toujours de manière progressive.
Ce discours fait réagir les Français, et semble les mécontenter.
Pour Emmanuel Macron, il est nécessaire que les élèves retournent en classe
Alors qu'un retour à l'école en septembre semblait être une piste de plus en plus plausible, Emmanuel Macron a finalement annoncé que les élèves reprendraient progressivement à partir du 11 mai. Il y a quelques temps, Jean-Michel Blanquer, Ministre de l'Éducation Nationale, avait annoncé que nous avions "perdu 5 à 8% des élèves" à cause de cette situation inédite.
Et Emmanuel Macron a ajouté ce lundi soir : "Trop d’enfants, notamment dans les quartiers populaires, dans nos campagnes, sont privés d’école sans avoir accès au numérique et ne peuvent être aidés de la même manière par les parents, c’est pourquoi nos enfants doivent pouvoir retrouver le chemin des classes."
Trop d'élèves manquent de ressources : internet, matériel informatique, etc.
pour pouvoir rendre les devoirs et communiquer avec leurs enseignants. De plus, certains élèves n'ont pas hésité à prendre ce confinement pour des vacances. Ils se montrent donc inexistants, et ce, de manière volontaire. Malgré la mise en place de divers moyens : accords avec la poste, diffusion de cours de différents niveaux à la télévision, accès au CNED, etc. cette situation inédite creuse les inégalités. Emmanuel Macron veut donc éviter de poursuivre sur cette voie.
Par ailleurs, si un déconfinement progressif est envisagé, il va bien falloir que les parents retournent travailler. Sans une reprise de l'école, au moins un parent sur deux restera à la maison pour garder son/ses enfant(s).
La solution serait donc de faire reprendre le chemin de l'école aux enfants à compter du 11 mai.
Le discours de Monsieur Macron laisse place à l'inquiétude des parents.
Après le discours du président de la République, de nombreux parents se sont insurgés sur les réseaux sociaux et ont fait part de leur inquiétude.
Certains ont même clairement dit qu'ils ne remettraient pas leurs enfants à l'école.
Emmanuel Macron a souhaité se montrer rassurant en évoquant la mise en place de règles : "Le gouvernement aura à aménager des règles particulières, organiser différemment le temps et l’espace, bien protéger nos enseignants et nos enfants avec le matériel nécessaire."
Il parait évident que pour un déconfinement progressif, le chef d'État n'envisagera pas d'enfermer 30 élèves dans une seule et même classe.
De plus, il suffit de faire référence aux élèves des classes maternelles, pour se rendre compte qu'il ne suffira que de quelques minutes pour que les gestes barrières soient complètement bafoués.
La secrétaire générale du Snes-FSU (syndicat majoritaire du secondaire), Frédérique Rolet a précisé que si l'on devait "rentrer avant l’été, ça suppose tout un plan de sortie de confinement. Tester les gens, désinfecter les locaux, avoir des masques et du gel hydroalcoolique, faire en sorte aussi que les élèves ne soient pas à 35 dans les classes."
Pour le moment, nous n'avons pas connaissance de ces règles, et elles seront mises en place par la suite. Il faudra donc attendre la prochaine allocution de Monsieur Macron pour en savoir un peu plus sur les mesures de sécurité prises.
Les Français ne croient pas au déconfinement
Certains Français sont perplexes.
Ils ne croient absolument pas au déconfinement progressif annoncé par Macron hier soir. En effet, cela peut paraître difficile à croire quand on voit ce qu'il se passe en Chine actuellement. Premier pays touché, premier pays déconfiné, la Chine pensait en avoir fini avec ce Covid-19, mais cela semble repartir de plus belle.
Si l'on suivait la mesure du confinement chinois, il faudrait que la France reste confinée jusqu'au premier juin. L'annonce d'Emmanuel Macron laisse donc dubitatif. La fin du confinement n'annonce absolument pas la fin du virus. Il faudra donc cohabiter avec ce dernier durant quelques mois très certainement. Ainsi, pendant que la vie tentera de reprendre son cours petit à petit.
En commençant par la réouverture des crèches, écoles, collèges et lycées, les personnes âgées, quant à elles, devront rester confinées.
Il faudra maintenant attendre environ deux semaines, avant de connaître les mesures sécuritaires et sanitaires envisagées par le gouvernement.