Pour Jean-Luc Mélenchon, le jour tant attendu est arrivé. En effet, ce samedi, c'est le jour de la « marée populaire » annoncée par le leader de la France insoumise il y a plusieurs semaines. Une journée que Mélenchon a présente comme une lutte nécessaire face au « président des riches », coupable selon lui de plonger la France dans l'austérité avec des réformes à répétition. La France insoumise vise notamment la réforme de la SNCF et le processus de sélection dans les universités. Des cheminots et étudiants qui ne devraient donc pas manquer ce samedi dans les rangs de cette « marée populaire ».

Un défilé qui aura lieu à Paris bien sûr, mais aussi dans plusieurs endroits de France, Jean-Luc Mélenchon souhaitant faire de cette journée une « marée populaire » nationale. La France insoumise n'est d'ailleurs pas la seule à se mobiliser, puisque 65 associations ou organisations sont annoncées sur le pont. Il y a des partis politiques, comme la Parti Communiste Français, le Nouveau Parti Anticapitaliste ou encore Europe Ecologie Les Verts. Preuve que, au moins lors de cette journée, la France insoumise a réussi à rassembler la gauche de la gauche. En revanche, le Parti Socialiste ne devrait lui pas répondre à l'appel.

La CGT répond à l'appel de Mélenchon

Côtés organisations, Attac, Act’up, la Confédération paysanne ou encore le Syndicat de la magistrature seront également de la partie.

La CGT défilera également en compagnie de la France insoumise, et c'est là l'une des grandes victoires de la France insoumise. Jusque-là indépendant, le syndicat a enfin décidé de défiler en compagnie de partis politiques et a donc répondu positivement à l'appel de Jean-Luc Mélenchon. Alors que le leader de la France insoumise défilera à Marseille, Philippe Martinez sera lui à Paris.

Le début d'un nouveau Front Populaire ? Pas encore, puisque la CGT est le seul syndicat participant à cette « marée populaire ». En effet, l'Unsa, FO ou encore la CFDT ont dit non à Jean-Luc Mélenchon. « C’est bien par l’action syndicale, et uniquement syndicale, que les revendications des travailleurs aboutissent », assure Pascal Pavageau, numéro un de FO.

Si la gauche politique est donc plutôt unie dans ce combat, ce n'est pas le cas de la gauche syndicale. Cela ne devrait pas empêcher la France insoumise et la CGT de se faire entendre concernant leurs nombreuses revendications... seulement si ces rassemblements se transforment effectivement en « marées populaires ».

Mélenchon, le premier opposant ?

Pour Jean-Luc Mélenchon, le rendez-vous est donc de taille : le leader de la France insoumise joue tout simplement sa crédibilité à rassembler et son rôle de premier opposant face à Emmanuel Macron. Vexé de sa défaite dès le premier tour de la dernière élection présidentielle, le leader de la France insoumise a ensuite réussi à se faire élire député.

Mais la « marée électorale » de la majorité aux législatives empêche Mélenchon et son groupe de vraiment peser à l'Assemblée nationale. C'est donc dans la rue que l'ancien socialiste à un rôle à jouer. Le leader de gauche se veut lui confiant. « Plus important que le résultat de la lutte est le sentiment grandissant de la force et la confiance en soi. C’est signé Karl Marx. Dans la lutte, chaque étape est importante car elle nourrit les consciences », explique ainsi Jean-Luc Mélenchon dans les colonnes de Libération, à propos de cette journée du 26 mai. Face à Emmanuel Macron, le leader de la France insoumise veut donc avant tout rassembler, que ce soit des politiques, des syndicats ou des associations. Pour ensuite, peut-être, peser d'autant plus lorsque le temps de glisser un bulletin dans l'urne sera de retour.